Ce matin, dans la salle du Grand Conseil, le groupe UDC s’est réuni pour la première fois depuis le mois de mars afin de préparer la rentrée parlementaire du 12 mai prochain. Les députées et députés ont nourri d’importants débats sur la manière de rebâtir notre canton après la crise provoquée par l’épidémie. Le groupe politique a validé trois motions qui seront déposées au Grand Conseil et s’est prononcé pour l’institution d’une commission d’enquête parlementaire (CEP) pour tirer au clair les responsabilités dans la débâcle à 80 millions de francs de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC).
A neuf heures tapantes, Philippe Jobin, président du groupe au Grand Conseil, a salué les députées et députés présents ainsi que Kevin Grangier, président du parti cantonal, et Nicolas Fardel, secrétaire général ad intérim. Il a ouvert la séance en faisant le point de la situation politique et en donnant les grandes lignes de l’action parlementaire à mener, telles que le traitement des rapports et interventions liés au Covid-19, la stratégie à mener durant ces deux prochains mois, ainsi que les attentes de la population vaudoise envers la classe politique. Le président cantonal, pour sa part, a rappelé que « certains mots, comme la préférence nationale et le contrôle aux frontières, qui étaient encore honnis par de nombreux acteurs politiques il y a quelques mois seulement, sont aujourd’hui largement et éhontément repris par ses mêmes acteurs politiques ».
Au terme d’une instance discussion, le groupe UDC a approuvé à la quasi-unanimité trois motions importantes :
- Yvan Pahud, député de Ste-Croix et vice-président du groupe, déposera une motion pour que les indépendants, PME, artisans, agriculteurs et viticulteurs puissent provisionner 50% de leurs revenus imposables 2019 et ainsi conserver des liquidités financières en ces temps difficiles.
- Julien Cuérel, député et membre du Bureau du Grand Conseil, déposera une motion pour que les adjudications de marchés publics en terres vaudoises soient prioritairement confiées à des entreprises vaudoises ou locales. Il s’agit d’éviter que des programmes de relance étatiques profitent en premier lieu à des entreprises étrangères.
- Philippe Jobin, député et président du groupe, déposera une motion visant à étendre l’intérêt moratoire à 0% à l’ensemble des contribuables et pas seulement aux seules personnes morales. Personne ne doit être prétérité d’un intérêt moratoire de 3.5% sous prétexte d’avoir été trop prudent financièrement en cette année 2020.
En plus des débats sur les mesures liées à l’épidémie, le groupe UDC s’est également penché sur le décret urgent du Conseil d’Etat au sujet de l’HRC ou une rallonge financière de 60 millions de francs est sollicitée pour pallier les problèmes de trésorerie. Le groupe UDC a dénoncé la politique socialiste qui préside la santé ainsi que la gouvernance de l’HRC. En particulier, notre groupe a relevé que la volonté centralisatrice – souvent évoquée pour prétendument optimiser les coûts – est une chimère de la globalisation. Avec cet exemple désastreux, notre parti est conforté dans son choix de maintenir les petits hôpitaux de proximité. L’UDC – parti résolument convaincu par la réalité locale et l’efficacité des politiques de proximité à dimension humaine – votera le décret urgent uniquement car les salaires du personnel soignant qui en dépendent. Notre parti refuse que les soignants soient les victimes d’une gestion calamiteuse.
L’UDC soutient l’institution d’une CEP
En fin de matinée, le groupe UDC a soutenu la proposition d’instituer une CEP pour enquêter sur les responsabilités politiques de ce naufrage. Notre parti n’est pas convaincu par le mandat d’audit que le Conseil d’Etat a confié au Contrôle cantonal des finances ainsi qu’à une société privée, pour la simple et bonne raison que sa propre responsabilité est engagée. Le groupe UDC, unanimement moins deux abstentions, est favorable à l’institution d’une CEP concernant la gouvernance de l’HRC. Elle attend le soutien le plus large possible des groupes politiques.
L’UDC du Canton de Vaud est plus que jamais convaincue que la relance économique, la préservation des emplois et des entreprises, la protection de la population, la prévention contre les catastrophes et les épidémies dépendent d’une politique résolument souverainiste dont la préférence nationale en tous domaines est la clé. Notre parti s’emploiera donc à défendre et valoriser toutes les politiques souveraines pour sortie le canton de la crise et sauvegarder autant que possible la qualité et le mode de vie des Vaudoises et des Vaudois.